Le processus visant la mise en place du dispositif devant permettre l’enrôlement biométrique des agents de l’Etat se poursuit. Un atelier de cinq jours a été ouvert le jeudi 21 octobre 2021 à Kintélé (près de Brazzaville, à la sortie nord) par Christian ABOKE NDZA, Directeur de cabinet du ministre en charge de la fonction publique, constitue une étape décisive de ce processus. En effet, celui-ci est consacré à la faisabilité de l’enrôlement des 54.310 agents civils de l’Etat (au 2janvier 2021) à travers le projet NIU. Entre autres objectifs de l’atelier, l’actualisation du manuel de procédure, la rédaction des textes relatifs à l’opérationnalisation de l’enrôlement.
La maitrise des effectifs des agents civils de l’Etat constitue un objectif pour les autorités congolaises qui, déjà en octobre 2016 lançaient le recensement physique de ceux-ci. Au lancement de l’opération, a indiqué Christian ABOKE NDZA , le nombre des fonctionnaires était de 71.548. A l’issue de celle-ci, 64.157 agents ont été dénombrés. Le Directeur de cabinet a renchéri : « Avec les départs massifs à la retraite pour une moyenne annuelle de trois mille agents civils de l’Etat, et nonobstant le recrutement opéré en 2019 et ceux en cours des années 2020 et 2021 dont les effectifs n’ont pas encore intégrés dans la base de données du ministère en charge de la fonction publique, l’effectif des agents civils de l’Etat au deux janvier 2021 était de 54. 310 agents ».
Au regard du tableau ainsi présenté, le Directeur de cabinet a dit voir en cet enrôlement biométrique une nécessité : « Il est indéniable que la finalisation du fichier des agents de l’Etat issu du recensement de 2016, passe impérativement par la conduite de l’opération d’enrôlement biométrique qui représente l’étape ultime et décisive pour la parfaite maitrise des effectifs et donc par conséquent celle de la masse salariale ». Pour les autorités congolaises, l’identification biométrique permettra en outre de constituer une base de données fiable sur la situation administrative des agents de la fonction publique, faciliter la gestion des ressources humaines dans les administrations publiques au moyen des outils informatiques.
Il est à noter que l’enrôlement biométrique, a-t-on appris, débouchera sur la mise en place d’un fichier unique fonction publique/solde et ce dans le cadre de la finalisation du système intégré de gestion des ressources humaines de l’Etat (SIGRHE) , lequel vise la gestion automatisée des carrières administratives des agents civils de l’Etat. Ce travail est réalisé en partenariat avec le projet intégré de reforme du secteur public (PRISP) dont la Coordonnateur Ferdinand DOUKAGA KWANDA était présent à l’ouverture de cet atelier.
Cet atelier est transversal car il regroupe, outre les cadres du ministère en charge de la fonction publique et du PRISP, ceux du ministère des finances, du ministère du Plan, et du ministère en charge de la réforme de l’Etat. Ces cadres planchent sur l’actualisation du manuel de procédure, la rédaction des textes relatifs à l’opérationnalisation de l’enrôlement (notes de service déterminant les attributions compositions des sous-commissions, guide du recenseur…), la définition des modules de renforcement des capacités des cadres et agents recenseurs, l’élaboration de la stratégie de communication, la définition de la stratégie de déploiement de l’opération d’enrôlement, la spécification du matériel et des consommables nécessaires pour l’opération d’enrôlement.
Photo : Une vue des participants lors de l’ouverture de l’atelier (Crédit Groupe Congo Médias)