Le Haut-commissaire à la Justice restauratrice, à la prévention et au traitement de la délinquance juvénile, Adolphe MBOU-MABA, a présidé, le 23 août 2022 à Ouesso dans le département de la Sangha, une réunion technique avec les autorités locales en prélude à l’organisation d’une session de formation en culture de non-violence à l’endroit des jeunes délinquants dits « Bébés noirs. La rencontre a permis d’édifier les autorités locales sur les principales missions du haut-commissariat et sur les solutions préconisées pour lutter efficacement contre ce phénomène qui gangrène les villes congolaises.
Dans ses missions de sensibilisation , de prévention de toutes les formes de délinquance juvénile, de préparation, d’élaboration et de mise en œuvre de la stratégie nationale de prévention et de traitement de la délinquance juvénile, le Haut-commissaire à la justice restauratrice, à la prévention et au traitement de la délinquance juvénile, Adolphe MBOU-MABA a tenu une réunion technique avec les autorités locales du département de Ouesso.
Réunion préparatoire de la session de formation en culture de non-violence qui sera organisée à l’intention des jeunes délinquants de Ouesso, la rencontre était non seulement une occasion pour le Haut-commissaire de fixer l’opinion sur les principales missions de la structure dont il la charge de piloter, mais également d’inviter les participants à s’impliquer davantage et à contribuer chacun, à son niveau, à la lutte contre ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur dans le pays.
« Il nous faut réussir à changer les mentalités de ces jeunes par des actions socio-éducatives, réussir à leur apprendre le savoir vivre, le savoir être, l’éducation citoyenne et civique. Il faut qu’ils soient entendus et mis à la disposition des psychologues. Cela va être un processus qui devrait faire partie des moyens d’actions à mettre en œuvre pour sauver cette jeunesse », aindiqué Adolphe MBOU-MABA.
Pour lui, il faut d’abord réussir à ramener ces jeunes à la culture de notre pays, qu’ils se retrouvent avec toutes les méthodes possibles, les programmer pour un métier qu’ils peuvent apprendre en leur assurant le meilleur accompagnement possible. Pour réussir cette énorme tâche difficile, le haut-commissaire a invité les congolais à faire preuve de patriotisme.
« L’affaire de la délinquance juvénile requiert un véritable sursaut national et patriotique accompagné d’une forte dose de volonté politique. Il n’est pas question de se rejeter la responsabilité. Tout le monde a une part de responsabilité dans cette affaire et chacun devrait se dire que nous avons un sinistre qui s’appelle délinquance juvénile et qu’il devrait mettre la main à la patte pour qu’on en fasse quelque chose. Il faut une capacité de dépassement de toutes les générations, notamment des plus jeunes aux plus vieux. Il nous faut sauver nos enfants », a-t-il plaidé.

L’objectif de cette série de rencontres débutées à Brazzaville étant d’engager des échanges directs avec les jeunes, qui ont versé dans la voie de la violence et du déni des lois du pays , sur leurs motivations et préoccupations existentielles et surtout sur leurs attentes par apport à l’action menée à leur endroit par le haut-commissariat, la délégation conduite par Adolphe MBOU-MABA, dans la partie nord du pays s’est poursuivi les 24 et 25 août dans les villes de Ouesso et Gamboma par des rencontres citoyennes au cours desquelles ce dernier a écouté les préoccupations des bébés noirs avant de les inviter au ressaisissement.
Des rencontres citoyennes qui ont permis aux jeunes de donner au Haut-commissaire les raisons qui leur poussent à poser des actes de banditisme et d’incivisme avant de présenter par la même occasion leurs principales préoccupations et attentes. Des préoccupations qui se résument, entre autres, au manque de travail et d’occupation professionnelle. Ils ont sollicité du gouvernement de la République une attention particulière à leur situation. Ils ont dit souffrir et être fatigués de vivoter alors que certains d’entre eux sont pères de famille sans emploi ni métiers. Ils ont sans détours exprimé leur besoin le plus urgent : le travail. Tout en invitant le gouvernement à passer à l’action, ces jeunes ont sollicité du gouvernement l’ouverture des entreprises afin de résoudre la question du chômage qui poussent certains jeunes à poser des actes de banditisme.
Notons que ces moments d’échange a connu la participation non seulement des jeunes mais aussi des administrateurs maires, des préfets, des chefs de quartier, de la force publique, des associations et des confessions religieuses.
Photo1 : Le présidium de la réunion technique
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