Le syndicat libre des agents de la communication du Congo a saisi l’occasion de la célébration de la fête internationale des travailleurs pour revendiquer « avec la dernière énergie » l’aboutissement dans les délais raisonnables des préoccupations contenues dans son cahier de charge adressé au gouvernement. La révision à la hausse du montant de la redevance audiovisuelle (RAV) et le versement régulier de celle-ci sont parmi les demandes, à coté de l’amélioration des conditions de travail au Centre national de radio et de télévision et autres organes de presse. Cette organisation syndicale a dit ne pas exclure la saisie de la base pour d’éventuelles décisions au cas de non-respect de ses revendications.
La déclaration lue par le président de cette organisation syndicale, Lucien OKO sonne comme un rappel énergique devant ce qui peut paraitre comme une léthargie du coté du gouvernement. Sans gants, Lucien OKO a indiqué que « Cette organisation qui a pour but la défense des intérêts moraux et matériels des travailleurs du secteur de la communication au Congo a observé depuis près d’une décennie des pratiques éhontées qui n’honorent pas notre corporation ». Avant de poursuivre en citant ces pratiques : « L’échec dans l’aboutissement de la Commission paritaired’avancement amorcée depuis 2019 ; le non respect des accords sur la commission mixte tripartite concernant le recrutement des bénévoles exerçant dans les médias d’Etat ; l’inaction dans l’amélioration des conditions de travail au centre National de Radio et de Télévision et dans diverses directions départementales ; l’irrégularité du versement de la redevance audiovisuelle par la société Energie Electrique du Congo au ministère de la communication »
En conséquence, poursuit la déclaration, le SYLACC revendique avec la dernière énergie l’aboutissement dans les délais raisonnables des revendications contenues dans son cahier de charge. Il s’agit entre autre de « la diligence des dossiers liés à la CAP, ainsi que celui du statut particulier des agents de la communication ; du respect des accords sur la commission mixte tripartite du recrutement des bénévoles, la révision à la hausse du montant de la RAV prévue dans la budget de l’Etat exercice 2022 et le versement de celle-ci chaque trimestre ; la dotation par le gouvernement des bus de transport à tous les organes de presse ».
Par ailleurs, dans cette déclaration, cette organisation syndicale prend à témoin l’opinion nationale et internationale « que le non respect de ces revendications conduirait le SYLACC à la saisie de la base pour d’éventuelles décisions ». Autre aspect évoqué, la condamnation de l’absentéisme de certains agents de l’Etat qui « n’attendent que la fin du mois pour la perception de leurs salaires. Et ceux qui exercent dans d’autres cabinets ministériels sans notes de détachement. Des sanctions disciplinaires leurs seront infligées et un contrôle spécial sera organisé à cet effet dans toutes les directions ».
Photo : Le président Lucien OKO , au centre , entouré par des membres de son bureau (Crédit Groupe Congo Médias)