La campagne pour les élections législatives et locales s’est ouverte sans trompètes le vendredi 24 juin 2022 sur toute l’étendue du pays. Plus les jours passent, plus celle-ci s’anime de manière progressive. La ville de Brazzaville est pavoisée de banderoles en pvc surtout (c’est la mode), d’affiches, et autres visuels de campagne. A chaque candidat son message pour convaincre les électeurs, et pour nombreux c’est le sociale qui est mis en avant.
La maman social, le papa social, le candidat ou la candidate du social, l’homme social ou encore la femme sociale, ces mots barrent les affiches et autres banderoles de plusieurs candidats aux législatives. Faire du social auprès des populations, est décidément une approche pour appâter ces dernières.
Au Congo Brazzaville, faire du social est une pratique courante pour les députés en exercice. En effet, ces élus du peuple s’érigent pour nombreux en grands humanitaires pour leurs mandants à qui ils assurent l’achat des ordonnances, des formations dans différents métiers au profit des jeunes, la construction des écoles, des ponts, la fourniture de la nourriture aux indigents et autres.
L’inscription sur les supports de campagne de la mention candidat ou candidate du social apparait visiblement comme une manière de rappeler aux populations, potentiels électeurs, le bien à eux fait. Doit-on percevoir en cela une forme de harcèlement ou de trafic d’influence pour que ces dernières remontent l’ascenseur ! Un achat de conscience ? Ces questions ont bien leur place.
Une chose est sûre, les cadeaux ont bien souvent trouvé une bonne place lors des campagnes électorales dans le pays. Celle de 2022 pourra-t-elle faire « échapper à la règle » ? pas sure, tant les appétits, surtout des jeunes sont déjà bien aiguisés. Eux qui ont été habitués à recevoir des billets de banque en échange de leur présence à une acticité de campagne d’un candidat.
