La jeune Dorkas est entrée doublement dans l’histoire de ce concours organisé par la délégation de l’union européenne en s’imposant lors de la finale qui a eu lieu le vendredi 9 décembre 2022 dans l’amphithéâtre du mémorial pierre Savorgnan de Brazza. Elle est non seulement la première femme à s’imposer dans cette compétition , mais cette étudiante de l’université de Loango (département du Kouilou) elle est aussi le premier candidat issu d’une université non brazzavilloise à s’illustrer dans cette épreuve.
La lauréate s’est démarquée sur un total de dix candidats qui se sont affrontés au cours d’un concours qui à connu deux séquences. La première qui a éliminé cinq candidats et surtout la seconde, axée sur le thème relatif à la loi Mouebara votée le mai 2022 par le parlement et qui se concentre notamment sur une prise de position contre les violences faites à la femme. La défense des droits de la femme, Dorkas s’y est bien prêtée avec dextérité, allant jusqu’à convaincre le jury.
« Je suis très émue, cette victoire est le résultat du travail. C’est vrai qu’à l’école j’ai l’habitude de parler en public pendant les exposés mais ici c’était devant un grand public, c’était donc très stressant car je n’ai pas l’habitude de le faire, mais j’ai essayé de vaincre mon stress. C’est une très grande fierté d’autant plus qu’il n y a jamais eu un lauréat qui sorte de Pointe noire , (Ndlr : Deuxième ville et département du Congo proche de Loango), s’est exprimé la lauréate après son sacre. Dorkas KENGUETTE et l’université de Loango viennent ainsi de mettre un terme à sept éditions de règne de l’université Marien NGOUABI de Brazzaville.

Deux prix étaient en jeu lors de ce concours. Si le concours de plaidoirie a été remporté par Dorkas KENGUETTE, celui de l’éloquence a été décroché toujours par une femme, Victoire BIMBOU qui a terminé deuxième au classement général. La finale s’est déroulée en présence de Giacomo DURAZZO, Ambassadeur de l’Union Européenne au Congo. Ce dernier après avoir félicité tous les candidats à salué leur engagement pour « mener des actions qui visent à défendre une idée, une cause dans l’optique d’un changement durable (…) au delà de la compétition, il s’agit d’inciter les jeunes à se saisir des questions liées aux Droits Humains, de les offrir des tribunes et des modes d’expression qui les aident à partager leur vision du monde et surtout d’être des forces motrices pour faire bouger les choses ».
Notons que les candidats, pour convaincre le jury , devaient faire preuve des qualités suivantes : avoir une bonne argumentation, avoir la capacité à déceler la problématique, avoir des textes et des références pertinents, respecter le temps à eux imparti. En rappel, ce concours de plaidoirie et d’éloquence a été organisé par la délégation de l’Union européenne dans la cadre de la quinzaine des droits humains. Un concept qui vise à rappeler chaque année l’attachement de l’Union Européenne et de ses Etats membres aux principes fondamentaux de droits humains.
Photo 1 : Dorkas KENGUETTE recevant son prix
Photo 2 : La photo de famille des candidats avec les officiels