Fille aujourd’hui, femme demain. Une femme bien équilibrée sur plusieurs plans, à la personnalité bien construite. La fondation Jeunesse Education et Développement (JED) a bien voulu inscrire la problématique de la transition de l’étape de fille à celle de femme émancipée au centre de ses activités. L’atelier vacances organisé depuis le 19 juillet et ce jusqu’au 14 août 2021 à Brazzaville au profit des jeunes filles les plus méritants sélectionnées sur la base de leur résultats dans des écoles (surtout publiques) et privées de la ville, est la matérialisation de cette engagement. Le mardi 3 aout 2021, Esther Ahissou GAYAMA, présidente de la fondation a lancé la deuxième session de l’atelier en présence de quelques filles ayant pris part à la première session organisée du 19 au 31 juillet, et d’une représentante du ministère de la promotion de la femme.
L’atelier de vacances, ce n’est peut être pas tout mais beaucoup y passe pour les quinze filles participantes. Violence subies à l’école, sexualité chez la jeune fille, amour de la lecture et de la culture générale, l’importance de l’anglais, le vivre ensemble, les bienfaits et méfaits de l’internet, Esthétique maintien et savoir être fille puis femme, la connaissance de certains métiers comme celui d’avocate, l’importance de l’agriculture et de l’élevage, etc. Des femmes venant de plusieurs corporations vont se succéder pour des communications édifiantes au bénéfice de ces jeunes filles, toutes du niveau collège.
Esther Ahissou GAYAMA connait bien les dangers qui guettent la jeune fille. C’est pourquoi elle est convaincu qu’il faut agir pour les protéger et les émanciper : « Les motivations sont simples en réalité. Il s’agit d’encadrer. Nous vivons dans un environnement non seulement dans notre pays mais au niveau mondial où la jeune fille est livrée à pas mal de dérives. Ça peut être des agressions à l’école ou à travers le net. (…) . Mais pas que. Il y a aussi le décrochage scolaire qui guette la jeune. Il fait la prévenir : « les statistiques disent que les femmes sont majoritaires dans tous les pays du monde et avant de devenir des femmes elles sont d’abord des jeunes filles. Aujourd’hui, il est prouvé qu’au niveau de l’école, du collège elles sont toujours premières de leur classe, elles travaillent toujours très bien. Mais après, plus on monte plus les elles disparaissent, on ne les voit plus. Pourquoi ? Nous nous intéressons à ce pourquoi ».
La représentativité de la femme, faire positiver les jeunes filles
« Nous sommes dans une bataille de représentativité de la femme, et nous ne pouvons pas ne pas dans notre pays prendre en compte le devenir de la jeune fille », s’est exprimé la présidente dela fondation JEDqui ajoute par ailleurs la nécessité de faire en sorte que les filles soit positives dans ce qu’elles font : « Nous leur inculquons à travers des communications certaines valeurs de la manière la plus profonde et direct et nous parlons de tout avec ses jeunes filles là ici. Dans les entretiens que nous avons eus avec elles, elles disent vouloir être quelqu’un demain. Ce sont des objectifs qui peuvent être éteint par les aléas de la vie (…) la condition sociale n’est pas un frein lorsque l’on est déterminé à atteindre un objectif. C’est cela que nous voulons inculquer à ces filles là pour qu’elles soient les femmes de demain ».
A la fin des ateliers, a-t-on appris, des actes seront constitués et remis au ministère de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement et au système des Nations unies dans l’espoir que ces institutions vont porter un regard sur cette initiative de construction des femmes de demain entreprise par la fondation Jeunesse Education et Développement.
A noter que les filles ayant participé à la première session de l’atelier du 19 au 31 juillet derniers se sont exprimé lors de la cérémonie, reconnaissant que celui-ci a été très bénéfique pour elle.
Photo : Les jeunes filles participant à la deuxième session lors de la cérémonie de lancement ( Crédit Groupe Congo Médias).