1602 milliards 619 millions en recettes et 1383 milliards 619 millions de francs CFA en dépense. Des recettes supérieures aux dépenses pour un montant de 219 milliards représentant l’excédent prévisionnel. Voila résumé le budget 2018 tant attendu par les parlementaires et tout le peuple congolais. Celui-ci a été présenté aux Sénateurs par le ministre des finances Calixte NGANONGO le lundi 8 janvier 2018. Un budget transmis aux parlementaires hors de la session budgétaire, a reconnu le ministre qui a justifié tout de même le retard : « La nécessité de disposer d’un cadrage macroéconomique conjoint avec le FMI en vue de la conclusion d’un programme économique et financier pour e Congo ».
Le budget prévoit d’atteindre plusieurs grands objectifs : la réduction du déficit primaire hors pétrole, la discipline budgétaire et la rationalisation des dépenses, l’amélioration des performances des régies financières, la maitrise de la politique d’endettement et la gestion rigoureuse de la dette, le renforcement du système financier.
Les prévisions des ressources budgétaires s’élèvent à 1522 milliards 629 millions contre 1243 milliards 300 millions en 2017 soit une augmentation de 279 milliards 329 millions équivalant à 22, 47 %. Quant aux prévisions fiscales, elles se chiffrent à 737 milliards 934 millions contre 769 milliards en 2017. Une diminution de plus de 31 milliards, soit – 4, 04%. Les impôts et taxes intérieurs devraient produire 621 milliards 434 millions contre 653 milliards, une baisse de 31 milliards 566 millions.
Les recettes pétrolières, la première source de devises du pays, s’élèvent à 749 milliards 200 millions, contre 391 milliards 300 millions en 2017, soit une augmentation de 357 milliards 900 millions équivalant à 91,49% . La base de calcul du gouvernement est de 60 dollars le baril du brut congolais, 117 millions de barils de production, 566,7 francs CFA pour un dollar.
Les dépenses d’investissement en baisse
Le Ministre des finances parle d’une forte baisse de ces dépenses d’investissement par rapport à leur niveau de 2017, moins 39,66%. Elles passent de 264 milliards contre 437 milliards 537 millions l’année dernière. Ce qui rend beaucoup d’analystes interrogateurs sur l’ambition de relance de l’économie prônée par le gouvernement qui entend diversifier l’économie, même si le gouvernement compte mettre un accent particulier sur le développement des cultures vivrières (manioc et banane) et commerciales (cacao).
Un déficit de trésorerie
Le ministre des finances, Calixte NGANONGO a annoncé un déficit de trésorerie qui se chiffre à 778 milliards de 900 millions. Un déficit qui ne pourra pas, a-t-il poursuivi, être résorbé par l’excédent budgétaire de 219 milliards. « Il subsiste alors, conclut-il, un déficit résiduel de 559 milliards 900 à financer par des ressources à rechercher. » Ou à produire !
Photo : les sénateurs lors d’une session ( Photo d’archives Groupe Congo Médias)